◇ Il est vraiment R E S S U S C I T É ! ◇

Nous vous souhaitons, amis pèlerins, un beau temps pascal !

Christus resurrexit ! Resurrexit vere !
Χριστός Ανέστη ! Αληθώς Ανέστη !
Al-Masih-Qam ! Hakkan Qam !
Cristo è risorto ! È veramente risorto !
Cristo ha resucitado ! Verdaderamente, ha resucitado !
Cristo ressuscitou ! Verdadeiramente ressuscitou !
Christ is risen ! Truly, He is Risen !
Dasorc’het eo Krist ! E wirionez eo dasorc’het !
Christus ist auferstanden ! Er ist wahrhaftig auferstanden !
Chrystus Zmartwychwstał ! Zaprawdę Zmartwychwstał !
« Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée » (Mt 28, 10), dit Jésus. « Il vous précède en Galilée » (v. 7), dit l’ange. Le Seigneur nous précède. Il est beau de savoir qu’il marche devant nous, qu’il a visité notre vie et notre mort pour nous précéder en Galilée, c’est-à-dire dans le lieu qui pour lui et pour ses disciples rappelait la vie quotidienne, la famille, le travail. Jésus désire que nous portions l’espérance là, dans la vie de chaque jour. Mais la Galilée, pour les disciples, c’était aussi le lieu des souvenirs, surtout du premier appel. Retourner en Galilée c’est se souvenir d’avoir été aimés et appelés par Dieu. Nous avons besoin de reprendre le chemin, nous rappelant que nous naissons et renaissons d’un appel gratuit d’amour. Cela est le point d’où repartir toujours, surtout dans les crises, dans les temps d’épreuve.
Mais il y a plus. La Galilée était la région la plus éloignée d’où ils se trouvaient, de Jérusalem. Et pas seulement géographiquement : la Galilée était le lieu le plus distant de la sacralité de la Ville sainte. C’était une région peuplée de gens divers qui pratiquaient des cultes variés : c’était la « Galilée des nations » (Mt 4, 15). Jésus envoie là, il demande de repartir de là. Qu’est-ce que cela nous dit ? Que l’annonce de l’espérance ne doit pas être confinée dans nos enceintes sacrées, mais doit être portée à tous. Parce que tous ont besoin d’être encouragés et, si nous ne le faisons pas nous, qui avons touché de la main « le Verbe de vie » (1 Jn 1, 1), qui le fera ? Qu’il est beau d’être des chrétiens qui consolent, qui portent les poids des autres, qui encouragent : annonciateurs de vie en temps de mort ! En chaque Galilée, en chaque région de cette humanité à laquelle nous appartenons et qui nous appartient, parce que nous sommes tous frères et sœurs, portons le chant de la vie !
(Extrait de l’homelie du Pape Francois – Vigile Pascale 2020)