Dieu n’a pas de frontières. Il franchit les frontières que nous ne cessons de construire, sans les abolir… Et pour cause : les limites sont inhérentes à notre humanité. Ferdinand de Saussure parle de la « clôture du langage » et nous sommes des êtres de parole : pour être parlée, une langue nécessite une clôture, c’est à dire…
Envol de Paris ORLY à destination d’Alger.
Horaires la compagnie aérienne TRANSAVIA, sous réserve de disponibilité
10h30 : Convocation à l’aéroport de PARIS ORLY.
13h30 : Décollage de Paris ORLY à destination d’Alger, vol TO7264
15h00 : Arrivée à l’aéroport d’Alger, terminal International.
Récupération des bagages.
Assurez-vous d’avoir récupéré toutes les valises. En cas de perte ou de détérioration, faites immédiatement, avant le passage des douanes, une déclaration auprès du service litiges bagages de la compagnie. Les bureaux se trouvent, en général, à proximité des tapis de livraison des bagages.
Accueil à l’arrivée à l’aéroport par votre guide francophone puis transfert en autocar vers Alger.
Transfert vers la Maison Ben Smen, le Centre spirituel jésuite d’Alger, dans le quartier d’Hydra et installation.
Dîner et nuit à la Maison Ben Smen.
Au milieu d’un grand jardin se dresse une vieille maison de l’époque ottomane… Elle n’a plus tout à fait son aspect du XVIIIe siècle car son patio a été fermé par une coupole. En outre, depuis sa terrasse, on distingue nettement deux toits en tuiles rouges du XIXe, anciennes dépendances de la maison. Le tout a été raccordé ensemble dans les années 1950 à 1970 par des terrasses plates, au moment où la maison a été donnée aux jésuites. On note encore un ensemble de garages et un puits creusé au XXIe siècle. Tout cela donne à la maison de Ben Smen un certain cachet : ses voûtes et son patio transportent aisément le visiteur en une époque révolue où il faisait bon vivre, dans la campagne (ou fash) d’Alger.
Située sur les hauteurs, la maison est à la fois préservée de l’humidité de la mer et rafraîchie par la brise du large, ce qui fait que la vie y est beaucoup plus agréable qu’au centre-ville où la moiteur et l’absence de vent rendent l’atmosphère vite étouffante.
De fait, Ben Smen est ce qu’on appelle un « lieu source », un endroit où l’on peut reprendre souffle… Au sortir des années 1990, dramatiques pour le pays, la maison est devenue un cadre propice pour chercher et retrouver la paix intérieure.
Visite de la basilique de Notre Dame d’Afrique.
Cette église catholique romaine impressionnante surplombe la baie d’Alger, perchée au sommet d’une falaise à quelques 125 mètres au-dessus de la mer. Construite au 19ème siècle, son architecte français (Jean-Eugène Fromageau) employa les mêmes techniques et styles (romano-byzantin) que ceux utilisés à l’époque en France. Elle est notamment considérée comme « la sœur jumelle de l’église marseillaise Notre-Dame-de-la-Garde. »
Visite du Bastion 23.
Le Palais des Raïs, aussi appelé Bastion 23, fait partie des plus importants monuments historiques de la ville d’Alger. Classé monument historique sous l’appellation « Groupe de maisons mauresques », il est composé de trois palais et six douerates, « maisons de pêcheurs ».
C’est l’un des derniers vestiges de l’époque ottomane, qui atteste du prolongement de la Médina d’El Djazaïr (dans le quartier de la Casbah) jusqu’à la mer, aux XVI-XIXe siècles.
Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1992, il abrite aujourd’hui le Centre des Arts et de la Culture du Palais des Raïs.
Découverte de La Grande Poste.
Hormis le fait d’abriter les services de la poste, il s’agit avant tout d’un bâtiment magnifique. De style néo-mauresque, il s’admire autant de l’extérieur que de l’intérieur.
Monument emblématique autant pour les Algérois que pour les touristes, la Grande Poste a été construite en 1911 par les architectes Jules Voinot et Denis Marius Toudoire. Partiellement détruite en 2012 lors d’un incendie, elle a été érigée face au port commercial d’Alger, tout près du palais du Gouvernement. L’édifice tire notamment son prestige de la beauté de sa façade ornée de trois arceaux et d’une galerie d’arcades. Son escalier en marbre mène vers trois grandes portes imposantes en bois précieux.
Déjeuner en cours de visites.
Dîner et nuit à la Maison Ben Smen.
Journée à Tibhirine
Journée consacrée à la découverte du monastère, à des échanges sur le dialogue interreligieux, la vie monastique, l’Eglise, ou même les travaux agricoles et le pourquoi d’une présence à Tibhirine après les évènements de 1996 ; mais aussi quel avenir possible à Tibhirine.
Tibhirine, c’est un esprit de dialogue avec les plus proches qui partagent le quotidien de frères.
Tibhirine, c’est aussi un lieu de mémoire de la communion spirituelle entre des Artisans de Paix de confessions diverses, explorant ce que Christian de Chergé appelait « l’échelle mystique du dialogue » (« L’échelle mystique du dialogue de Christian de Chergé » - Christian Salenson, Bayard 2016). Cette échelle évoque pour nous l’échelle de Jacob, visitée par différents pères spirituels d’Orient et d’Occident, notamment Saint Benoît qui définissait le chemin spirituel de l’individu comme les degrés d’une échelle à gravir ; à ceci près que pour Christian de Chergé, les deux montants de l’échelle sont « nos fois respectives », chrétienne et musulmane, qu’ils sont « arrimés dans notre glaise commune » et dressés « dans la stricte verticalité d’une même espérance ».
Voilà pourquoi Tibhirine, c’est un lieu de ressourcement pour les Artisans de Paix que nous espérons être, de confessions mais aussi de continents divers, qui nous engageons sur un chemin de croissance en humanité, une voie de sanctification pour certains, en nous appuyant les uns sur les autres avec la diversité des traditions représentées parmi nous, explorant ainsi les demeures spirituelles des Artisans de Paix - en soi, pour soi et pour d’autres.
A Tibhirine, en France et ailleurs, nous avons en effet à gravir ensemble, en nous appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions représentées parmi nous, sans syncrétisme ni relativisme des valeurs et des traditions, les échelons de cette échelle mystique, comme nous avons vocation à explorer les demeures spirituelles des Artisans de Paix, ce que nous faisons depuis 2010, dans un dialogue existentiel et spirituel qui a le sens d’une communion eschatologique déjà réalisée parce qu’elle est voulue par Dieu, à recevoir de Lui à travers les gestes ordinaires de la vie, dans ce que nous appelons le « Monastère invisible des Artisans de Paix ».
08h00 : départ en autocar vers le village de Tibhirine (environ 2h de route – 100 km).
Accueil au monastère de Tibhirine, par un membre de la Communauté du Chemin Neuf.
Visite du monastère. Echange sur L’échelle mystique du dialogue.
Déjeuner pique-nique.
Temps de recueillement à la chapelle et sur les tombes des Moines.
Messe dans la Chapelle des frères (sous réserve).
Retour à Alger en fin d’après-midi,
Dîner et nuit à la Maison Ben Smen.
Visite De la Casbah d’Alger.
La Casbah veut dire « la citadelle ». C’est le quartier historique d’Alger qui comprend la vieille ville, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. On la visite à pied au fil d’un dédale de ruelles entre des maisons qui recèlent parfois des trésors cachés. C’est dans la Casbah que l’on trouve notamment les plus belles mosquées de la ville. La Casbah est entourée d’une citadelle qui daterait du 16ème siècle. Des medersas (écoles) et des mausolées jalonneront votre visite.
Dans la casbah, découvrez la Mosquée Ketchaoua. Bâtie une première fois en 1436, elle fut reconstruite en 1794. De 1832 à 1962, elle est devenue une cathédrale catholique nommée Saint-Philippe mais redevient une mosquée en 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie. On la reconnait grâce à ses deux minarets.
La mosquée Jamaa al-Jdid : Près de la mer, elle est surnommée la Mosquée de la pêcherie. Dans un style ottoman, son aspect rappelle les édifices religieux d’Istanbul.
La grande mosquée d’Alger : Construite en 1097, il s’agit de la plus ancienne mosquée de la ville. C’est aujourd’hui l’un des trois seuls monuments de la dynastie des Almoravides, avec la Grande Mosquée de Tlemcen et celle de Nedroma.
Le Palais Mustapha Pacha : Construit à la fin du 18ème siècle, ce palais était destiné à devenir la demeure du Dey Mustapha Pacha, puis tour à tour une institution pour jeunes filles, une bibliothèque et un musée. Recouvert de 500 000 carreaux de faïence, de portes en bois de cèdre sculpté et contenant une immense vasque en marbre, cet édifice est l’un des plus beaux d’Alger.
Déjeuner en cours de visites.
Dîner et nuit à la Maison Ben Smen.
Journées de retraite.
Il s’agit d’une Retraite pour tous, selon les Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola, qui veut aider chacun à renouer une relation personnelle avec Dieu.
« Une Retraite pour tous » sans syncrétisme, où chacun priera sur des textes de sa propre tradition : un jésuite présentera la manière ignatienne de prier, ainsi que des points pour prier les textes bibliques ; un ami musulman présentera de son côté des pistes pour prier avec les textes coraniques choisis
« Selon les Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola » : le mouvement de la retraite est ignatien, inspiré surtout du principe et fondement et plus globalement de la première semaine des Exercices spirituels conçus par Ignace pour une durée de 30 jours.
Principe et Fondement
« L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et par là sauver son âme ; (et) les autres choses sur la face de la terre sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé.
Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide pour sa fin et s’en dégager dans la mesure où elles lui sont un obstacle.
Pour cela il faut nous rendre indifférents à toutes les choses créées, en tout ce qui est permis à la liberté de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu ; de telle manière que nous ne voulions pas, quant à nous, santé plus que maladie, richesse plus que pauvreté, honneur plus que déshonneur, vie longue plus que vie courte, et ainsi de tout le reste, mais que nous désirions et choisissions uniquement ce qui nous conduit davantage à la fin pour laquelle nous sommes créés. »
Une « Retraite pour tous », sans syncrétisme ni confusion des traditions : c’est en l’occurrence une « Retraite pour Artisans de Paix » qui peuvent être juifs, chrétiens ou musulmans ou encore bouddhistes ; et c’est une Retraite qui s’appuie sur les textes spirituels respectifs de chaque tradition, présentés chacun par des personnes de la tradition dont ils proviennent.
Une Retraite mettant en partage l’expérience féconde des Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola : des exercices personnels pour vivre une expérience de prière seront proposés avec un accompagnement quotidien, pour aider chacun à repérer ce qui se passe en lui. Des temps en groupes soutiendront le chemin personnel en respectant rythme de chacun.
Dîners et nuits à la Maison Ben Smen.
Matinée au Centre Ben Smen d’Alger
Conclusions de le « Retraite pour tous ».
Messe.
Repas.
VOL DIRECT ENTRE ALGER ET ANNABA :
Horaires la compagnie aérienne Air Algérie, sous réserve de disponibilité
16h30 : Convocation à l’aéroport d’Alger
18h30 : Décollage de l’aéroport d’Alger, à destination d’Annaba, vol AH6006
19h30 : Arrivée à l’aéroport d’Annaba
Récupération des bagages.
Assurez-vous d’avoir récupéré toutes les valises. En cas de perte ou de détérioration, faites immédiatement, avant le passage des douanes, une déclaration auprès du service litiges bagages de la compagnie. Les bureaux se trouvent, en général, à proximité des tapis de livraison des bagages.
Hippone est le nom antique de la ville d'Annaba se trouvant au Nord-Est de l'Algérie. Fondée par les Phéniciens, elle devint l'une des principales cités de l'Afrique romaine.
Saint Augustin était l'évêque de la ville entre 396 et 430. Hippone est ensuite prise par les Vandales en 431 au terme d'un siège de 18 mois. La ville devient alors leur capitale de 431 à 539, avant de redevenir romaine entre 534 et 698. Elle passe alors sous domination musulmane.
Installation à l’hôtel.
Dîner et nuit à l’hôtel à Annaba.
Visite de la Basilique de Saint Augustin.
Dédiée à saint Augustin, évêque de 396 à 430 de la ville d’Hippone (aujourd’hui Annaba), la basilique est appelée Lalla Bouna (Notre-Dame d’Hippone) par la population locale.
Avec l’aide des Autorités locales et de nombreux mécènes publics et privés, algériens et étrangers, sa restauration complète de 2010 à 2013 a permis d’en fêter dignement le centenaire en 2014.
La garde de ce sanctuaire est confiée à l’Ordre de Saint-Augustin.
En découvrant le sanctuaire, vous aurez donc l’opportunité de tout savoir sur cet homme, Saint Augustin, qui assura la fonction d’évêque de la ville de 396 jusqu’à sa mort en 430.
La beauté n’a pas de frontière, elle conquiert simplement.
Dieu n’a pas de religion, il règne seulement dans les cœurs et dans les esprits. Ne soyez donc pas étonné de voir des musulmans installés dans le sanctuaire, assistant à la messe et s’évertuant à comprendre la pratique des catholiques d’Annaba.
C’est extraordinaire, ce brassage de deux cultures, de deux religions autour d’un Dieu, pourtant unique.
Qu’importe votre religion, faites un tour dans la basilique Saint-Augustin, et vous comprendrez à quel point elle est exceptionnelle !
Puis visite du site archéologique d’Hippone.
Classé comme patrimoine national, ce site s'étend sur une superficie de 27 hectares. Il est l'un des plus riches d'Algérie par les mosaïques qui y sont exposées. Les fouilles qui ont permis de découvrir ce patrimoine, ont duré près d'une quarantaine d'années de 1927 à 1964. Quant aux pièces archéologiques, elles sont actuellement conservées au sein du musée situées à l'intérieur du site historique.
Déjeuner en cours de visite.
Dîner et nuit à l’hôtel à Annaba.
Journée de Partage Avec Mgr Paul Desfarges sj , Évêque émérite de Constantine et d’Hippone (l’actuelle Annaba), Archevêque métropolitain émérite d’Alger, Membre du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux, auteur de Une Église dans la mangeoire – Médiapaul, Paris 2022.
Mgr Paul Desfarges sj a préfacé le tome 2 du « Livre des Grâces – Monastère invisible des Artisans de Paix », écrit par Paula Kasparian en 2020, en réponse à la suggestion émise à Rome en 2017 par Dott Philip Milligan, le canoniste du Cardinal Joseph Kévin Farrell, Préfet du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie.
Et il s’est reconnu participant de ce « Monastère invisible » : « En acceptant d’écrire cette Préface, j’ai été heureusement surpris de me découvrir l’un des nombreux membres inconnus du Monastère invisible des Artisans de Paix. J’ai cependant spontanément fait cette prière à l’Esprit Saint : si je ne suis pas encore de ce Monastère, merci Esprit Saint de m’y faire entrer et si j’y suis déjà, merci de m’y engager encore davantage. »
Il a considéré comme un « miracle » le fait que « les Artisans de Paix s’accordent pour dire qu’ils s’engagent dans une voie de sanctification en s’appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions religieuses représentées parmi eux, sans syncrétisme ni confusion des valeurs et des traditions. » Et il a adhéré au mouvement « Artisans de Paix » pour la plus grande joie de tous.
Il nous parlera de son expérience de ce « Monastère invisible » tel qu’il le vit en Algérie, avec notamment les fraternités espérées par saint Charles de Foucauld qu’il reconnaît dans les Fraternités Artisans de Paix, lesquelles rendent déjà visible la vision prophétique de « Fratelli Tutti ».
Et nous conclurons avec lui la « Mission 2023 Artisans de Paix en Algérie », espérant qu’elle ouvre un avenir de conversion à l’Éternel, ici et maintenant, faisant croître ce que Mgr Paul Desfarges appelle « la mystérieuse attirance vers Celui en qui se fait déjà et se fera de plus en plus notre Communion, dans le respect de chaque chemin spirituel ».
Dîner et nuit à l’hôtel à Annaba.
Le matin, trajet en autocar vers l’aéroport d’Alger.
Déjeuner libre.
Horaires la compagnie aérienne TRANSAVIA, sous réserve de disponibilité
13h10 : Convocation à l’aéroport d’ALGER
16h10 : Décollage d’ALGER, à destination de Paris ORLY, vol TO7265
19h40 : Arrivée à l’aéroport de Paris ORLY
Récupération des bagages.
Assurez-vous d’avoir récupéré toutes les valises. En cas de perte ou de détérioration, faites immédiatement, avant le passage des douanes, une déclaration auprès du service litiges bagages de la compagnie. Les bureaux se trouvent, en général, à proximité des tapis de livraison des bagages.