Pèlerinage en Sardaigne avec le Diocèse de Digne
En fin de journée départ de Toulon vers Porto Torres en bateau.
Nuit à bord.
Arrivée à Porto Torres, ancienne colonie romaine, en fin de matinée.
Déjeuner.
Visite de la Basilique San Gavino, Proto e Gianuario (martyrs en 303 sous Dioclétien), vestige magnifique de l’art roman (XIe siècle), la plus grande et la plus ancienne des églises romanes de l’île (XIe siècle). Elle abrite dans la crypte les reliques de Protus (prêtre), Janvier (diacre) et Gabin, le soldat converti à leur contact dans leur prison.
Célébration de la messe.
Route vers Nuoro, au cœur de l’île.
Fin d’après-midi dédiée à la visite de Nuoro, dénommée l'Athènes sarde car animée par une vie culturelle dense depuis le XIXème siècle (écrivains - dont la Prix Nobel de littérature Grazia Deledda, poètes, artistes divers).
La ville actuelle s’est développée autour des quartiers de Séuna (demeures d’agriculteurs et d’artisans) et de Santu Pedru (pasteurs et propriétaires de terres), qui présentent le caractère typique des centres agricoles sardes.
Promenade dans la vieille ville, découverte des rues étroites pavées de galets, un vrai plongeon dans le temps avec ses anciennes maisons en pierre, ses patios, ses arcades et les places qui s'ouvrent de façon inattendue.
On peut aussi visiter la cathédrale Santa Maria della Neve (Sainte Marie de la Neige), de style néo-classique (XVIIIe siècle) et l’ancienne église delle Grazie.
Installation dans les chambres, dîner et nuit à Nuoro.
Petit-déjeuner.
Le matin, marche dans la montagne (circuit circulaire de 1h50) vers le Christ Rédempteur au Monte Ortobene (qui se dresse à 995m à quelques kilomètres à l’est de Nuoro. Cette statue de 7m de haut fut érigée en 1900, à la demande du Pape Léon XIII, à l’occasion du Jubilé de 1900. Le dernier dimanche d’août a lieu le grand pèlerinage au Christ Rédempteur.
Temps de prière du matin près de la croix du Christ Rédempteur.
En fin de matinée, visite du musée du Costume : 10 salles thématiques, représentant la vie traditionnelle de l’île, le travail, la fête, le témoignage des modes de vie, l’habillement, l’alimentation, la religion et l’imaginaire populaire.
Départ pour le village d’Orgosolo.
Déjeuner.
Dans l’après-midi, visite du village d’Orgosolo. Evocation de la figure de la Bienheureuse Antonia MESINA (1919-1935), vierge et martyre, assassinée à l’âge de 14 ans pour avoir résisté, comme sainte Maria Goretti, aux avances sexuelles de son agresseur.
Célébration de la messe.
Route vers Sedilo en fin d’après-midi.
Visite du Sanctuaire Saint Constantin et de son église du XVIe siècle (Santu Antinu). Tous les mois de Juillet se déroule «l’Ardia», une spectaculaire course à cheval (combat du christianisme contre le paganisme) commémorant la victoire à Rome de Constantin sur l’empereur Maxence, qui marqua, par l’édit de Milan (313), la fin des persécutions contre les chrétiens et le développement des communautés et des édifices de culte. Au VIIe siècle, le culte de saint Constantin fut apporté à Sedilo par les moines.
Installation dans les chambres, dîner et nuit à Sedilo.
Petit-déjeuner.
Trajet vers Barumini.
Le long du parcours arrêt pour visite guidée du plus important site archéologique de la Sardaigne "Su Nuraxi" de Barumini. Inscrit depuis 1997 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il représente l’exemple le plus complet et le mieux conservé de nuraghe, symboles et marqueurs culturels de l’île, tours à cône tronqué formées de mégalithes (édifiées entre 1600 et 510 av. J.-C.), à vocation résidentielle et défensive, dont il existe 7000 exemplaires en Sardaigne.
Déjeuner.
Visite de l’église paroissiale San Pietro Apostolo de Tuili, célèbre par son retable de la fin XVe siècle, dédiée à Notre-Dame du Carmel, œuvre du Maître de Castelsardo, probablement originaire de Barcelone.
Célébration de la messe.
Route vers Cagliari.
Après-midi dédiée à la visite de la ville de Cagliari et ses Sanctuaires : le Sanctuaire Saint Saveur d’Horta, le Sanctuaire de Saint Ignace de Laconi, dans l’église de Saint Antoine de Padoue et le Sanctuaire de Saint Efisio.
Installation dans les chambres, dîner et nuit à Cagliari.
Petit-déjeuner.
Le matin, visite de la ville : Tout d’abord, le Bastion Saint Remy, qui relie le quartier médiéval de Castello à celui de Villanova ; de la terrasse Umberto 1er, vue magnifique sur la ville et le centre historique ; par la rue Canelles, nous rejoignons la cathédrale dédiée à l’Assomption de la Vierge Marie, dont la construction remonte au XIIIe siècle. Nous découvrirons le Sanctuaire des Martyrs,
Visite de la cathédrale. Sous le presbytère et le chœur, sculpté dans le rocher, s'ouvre le Sanctuaire des Martyres. Voulu par l'Archevêque de Esquivel et inauguré en 1618, il se compose d'un vestibule et trois chapelles. Il doit son nom à 179 niches renfermant les reliques des martyres de Cagliari. Il est pourvu d'escalier d'entrée et de trois chapelles communicantes, revêtues de marbre. Les voûtes sont décorées de roseaux en pointes de diamant bosselées.
Célébration de la messe
Déjeuner.
L’après-midi, en passant par la place Carlo Alberto, nous découvrons la Tour de l’Éléphant, qui marque la période des fortifications que les Pisans édifièrent entre le XIIIe et le XIVe siècle. Tout proche se trouve le Bastion de Santa Croce, un des plus beaux panoramas sur la ville ; en descendant les escaliers de Santa Chiara, nous visitons la petite église éponyme, un des plus anciennes de Cagliari.
Visite souterraine de Cagliari : le Museo del Tesoro et Area Archeologica di Sant’Eulalia.
Temps libre dans la ville.
Dîner et nuit à Cagliari.
Sur les pas de Saint Ephysius, sous la garde de N.D. de Bonaria.
Petit-déjeuner.
Le matin, marche priante depuis l’église de Saint Ephysius (Via Sant’Efisio) vers le sanctuaire de ND de Bonaria (Durée de la marche : 30 mn).
C’est le sanctuaire marial le plus important de Sardaigne. En 1370, la légende raconte que l’équipage d’un navire espagnol en perdition dut, à cause d’une tempête, se séparer de sa cargaison, priant la Vierge de le sauver. Parmi les objets jetés se trouvait une caisse qui ne coula pas. Ils la suivirent jusqu’au rivage. Elle s’échoua sur la plage de Bonaria. Ils furent sauvés. En l’ouvrant, ils découvrirent une statue en bois de la Vierge à l’enfant tenant à la main une bougie restée miraculeusement allumée. La Vierge est vénérée depuis dans le petit sanctuaire à cause de l’actuelle basilique, du XVIIIe siècle. Les Pères de l’Ordre de Notre-Dame de la Merci, ou Pères mercédaires, assurent l’animation pastorale du sanctuaire. De ce sanctuaire, la ville natale du Pape François, Buenos Aires, tire son nom. La grande fête de Notre-Dame de Bonaria a lieu chaque année le 24 avril.
10H00 : Participation à l’eucharistie.
Rencontre.
Déjeuner.
L’après-midi, visite du Sanctuaire de Notre-Dame de Bonaria.
Sur le pas de Saint Ephysius : 1652 : La municipalité de Cagliari invoque saint Éphysius (Sant’Efisio en italien) pour mettre fin à l’épidémie de peste qui frappait violemment la ville, s’engageant par ce vœu à honorer perpétuellement chaque année sa mémoire. Ce vœu n’a jamais été brisé, même au cœur de Cagliari dévastée par les bombardements des Alliés en 1943 et durant les années Covid. Du 1er au 4 mai, la procession de Sant’Efisio, longue de 80 kms, parcourt les rues de Cagliari et des communes environnantes, sur les lieux présumés de son arrestation, de son emprisonnement et de son martyre. L’année 2024 marquera la 372e édition de la procession.
Soldat romain, né en 250 à Jérusalem, il est envoyé comme officier en Italie, après s’être engagé dans l’armée, avec la mission d’anéantir le christianisme. A la suite d’une vision, lueur aveuglante dans le ciel en forme de croix, il tombe de son cheval, se convertit au christianisme, tient tête à l’empereur Dioclétien (284-305) et s’entoure de disciples. Accusé de trahison, emprisonné à Cagliari, il est ensuite décapité (en 286 ou 303). Le martyre a eu lieu sur la plage de Nora, où se trouve aujourd'hui une petite église romane qui lui est dédiée. Cette église est également la destination finale de la procession dédiée au saint.
Arrêt à la petite église de Nora, lieu du martyre de Saint Ephysius.
L'église a été construite dans la zone du cimetière extra-urbain de la ville phénico-punique de Nora. Il correspond au site où, selon la tradition, saint Ephysius a été martyrisé. Un premier sanctuaire y a été construit au début du Moyen Âge, qui a été entièrement reconstruit à l'époque des Juges et donné à l'abbaye bénédictine de Saint Victor à Marseille en 1089. L'église a été construite en grès et en pierres de taille calcaires de taille maximale, récupérées sur les murs de l'ancienne Nora.
La journée se clôturera par la visite du site archéologique de Nora. Occupé dès le 8e siècle av. J.-C. par les Phéniciens, qui l’utilisèrent comme comptoir avec les populations locales et les civilisations de la Méditerranée, le site se développe avec les Romains dès 238 av. J.-C., ces derniers édifiant routes pavées, bains publics, villas, théâtre, sols en mosaïque. Le site est un endroit très intéressant pour comprendre l’histoire de la Sardaigne et de la Méditerranée.
Dîner et nuit à Cagliari.
Petit-déjeuner.
Départ vers l’île de Sant’Antioco. L’île est reliée à la Sardaigne par un pont de 5kms), qui doit son nom au martyr éponyme saint Antiochus de Sulci, martyr sous le règne de l’empereur Hadrien (118-137).
Précieux témoignage historique et archéologique, le site est habité depuis le troisième millénaire et se développe avec l’arrivée des Phéniciens, qui fondent la ville de Sulky vers 770 av. J.-C. Plateforme très importante pour le commerce du Moyen-Orient à l’Espagne, et de l’Afrique du Nord à l’Étrurie, elle passera aux Carthaginois, puis aux Romains. La ville, qui comptait jusqu’à 10.000 habitants à la fin du IIIe siècle av. J.-C., ne cessera de prospérer grâce à la position du port et aux énormes ressources du territoire.
Visite du site archéologique de Sulky, puis de l’Eglise Sant-Antioco et sa nécropole : La première basilique est construite au Ve siècle sur le tombeau du saint. En 1089, le juge de Cagliari fit don aux moines Victoriens de Marseille du monastère Sant’Antioco et de l’église. Les incursions arabes firent que l’île ne se repeupla qu’au XVIIIe siècle ; on fouilla le sanctuaire souterrain et on retrouva les reliques présumées du saint dans un autel-sarcophage à l’entrée de la catacombe. La fête de Sant'Antioco est l'événement religieux le plus ancien de Sardaigne. La dévotion envers le saint est si profonde qu'il est célébré à trois reprises au cours de l'année. Saint Antiochus est le protecteur et le patron de la Sardaigne
Déjeuner.
Continuation vers l’île de San Pietro, au départ de Calasetta pour la visite du Sanctuaire de la Madonna dello Schiavo à Carloforte.
La « Madonnina » vénérée dans cette chapelle et portée en procession le 15 novembre rappelle le passé douloureux de la population de l’île, réduite en esclavage et déportée en Tunisie par les Barbaresques. Un esclave trouva une statue qu’il confia à un jeune prêtre avec l’intention de la rendre à sa patrie une fois qu’il serait libre. En 1803, le pape de l’époque et Napoléon interviennent auprès du bey de Tunis pour racheter la communauté. À leur retour, il fut décidé de dédier un oratoire à la Madone libératrice, dont la construction s’acheva en 1815. Depuis septembre 1988, les restes d'un esclave inconnu ont été transférés de Tunis et reposent sur le mur d'entrée droit. Ce lieu de dévotion et de mémoire pourrait être l’occasion pour nous de prendre un temps de réflexion et de prière plus appuyé sur le sort des migrants en Méditerranée et celui des esclaves de notre temps, en particulier à partir des textes du Pape François et des paroles qu’il a prononcées à Marseille en septembre 2023.
Célébration de la messe.
Retour à Cagliari.
Dîner et nuit à Cagliari.
Petit-déjeuner.
Le matin, départ pour Bosa, charmant petit bourg, avec ses maisons aux façades multicolores, où histoire et modernité ne font qu’un. Le bourg est dominé par le château Serravalle, construit entre le XIIe et le XIIIe siècle (Facile d’accès, y compris à pied). Bosa est aussi réputée par son littoral aux plages et son artisanat.
Promenade dans la ville : Parmi les églises de la ville, signalons la cathédrale de l’Immaculée Conception, à côté de la rive droite de la rivière Temo, le long de laquelle s'étend le quartier médiéval de sa Costa. A l’intérieur des murailles du château de Serravalle, s’élève l’église de Nostra Signora de sos regnos Altos, enrichie d’une collection de fresques qui remonteraient approximativement à l’année 1370.
Déjeuner.
Route vers Alghero. Fondée en 1102 par les Génois, la ville fortifiée fut conquise en août 1353 par les catalans-aragonais, dont elle conserve la langue et les coutumes, au point qu’elle est appelée « Barcelonnette ». Sa côte, appelée Riviera del Corallo, s'étend sur environ 90 kilomètres. Alghero est célèbre pour son corail, qui est associé à l'or dans l'art manufacturier local.
La vieille-ville, à l’intérieur des murailles, est la partie la plus fascinante d’Alghero. Un dédale de ruelles qui débouchent sur des places pleines de vie. Les murs jaunes et les vieilles maisons évoquent les origines catalanes du pays. Les édifices religieux témoignent de la longue histoire de la ville : la Cathédrale de Sainte-Marie (XVIème siècle) et l’église San Francesco, XIVe siècle, gothique catalan (9h-13h ; 16h-19h), les églises du Carmelo (deuxième moitié du XVIIème siècle), avec son grand retable doré, de San Michele, avec son dôme en faïence colorée, et de Sant'Anna (1735), avec son style de fin de la Renaissance.
Promenade à travers la vieille ville, visite de la cathédrale, qui combine de manière harmonieuse les formes austères du gothique avec les formes très chaleureuses de l'architecture catalane, avec quelques pointes baroques. Visite de l’église San Francesco.
Célébration de la Messe.
Promenade en bord de mer (Port, Bastioni Cristoforo Colombo, Porta Mare, Torre Garibaldi, Piazza Civica …).
Installation dans les chambres, dîner et nuit à Alghero.
Petit-déjeuner.
Le matin excursion à Saccargia, visite de l’église de la Sainte Trinité. Il s’agit de l’église médiévale la plus célèbre et la plus spectaculaire de l’Île.
Puis, continuation vers le village de Bisario et visite l’église de Sant’Antioco. Une des plus grandes églises romanes de la Sardaigne, célèbre pour les différentes phases de sa construction et pour son emplacement pittoresque enviable.
Déjeuner.
Enfin découverte d’Ardara et sa Basilique Nostra Signora del Regno (XIIème siècle). Elle est construite avec de la pierre noire du trachyte. On y célébra les noces d’Enzo, fils illégitime de Frédéric II de Hohenstaufen et futur roi d’Espagne et d’Adélaïde de Torres en 1239.
Trajet en autocar jusqu’à Porto Torres.
En fin de journée départ de Porto Torres vers Toulon en bateau.
Dîner et nuit à bord.
Arrivée le matin à Toulon.